Les torrents du Briançonnais
Les torrents ont un comportement simple : les matériaux arrachés sur le bassin de réception sont transportés puis déposés sur le cône de déjection.
IMAGES DE TORRENTS
Les torrents du Briançonnais sont souvent de taille imposante. Comme tous les torrents, ils comportent 3 parties :
* le bassin de réception qui collecte toutes les eaux sauvages. Le sol y est souvent mis à nu surtout lorsqu'il s'agit de moraines. Dans ce cas, de belles "cheminées de fées" peuvent se former (photo 1).
* le chenal d'écoulement souvent très étroit (photo 2).
* le cône de déjection. Il résulte de l'accumulation des matériaux arrachés par le torrent dans les parties supérieures (photo 3). Sur le cône, le torrent peut changer de lit à l'occasion d'une crue. Il n'y pas de zones protégées.
URBANISATION ET AMENAGEMENTS
Pendant longtemps, la plupart des cônes de déjection (mais pas tous) ont été consacrés aux cultures, les habitations étant (le plus souvent, mais pas toujours) installées dans des zones à l'abri des crues. Les nécessités du développement ont conduit à une urbanisation croissante des cônes (photo 4). Évidemment, cette occupation a nécessité la construction d'ouvrages de protection (photo 5).
LA CULTURE DU RISQUE
La vie est faite de risques. En montagne, le risque est le plus souvent naturel et les autochtones ont trouvé des astuces pour s'en protéger. Ainsi, pour empêcher l'eau de pénétrer dans les ruelles proches du torrent de Ste Élisabeth, les habitants de St Chaffrey déployaient des portes pliantes (photo 6).
Au-delà, ils avaient un comportement "citoyen" spontané : les lits des torrents étaient dégagés des troncs qui les encombraient, des "cunettes" étaient systématiquement tracées sur les routes et sentiers pour permettre l'évacuation de l'eau…
Aujourd'hui, les citoyens se désintéressent, hélas, de ces tâches qui sont confiées aux Services de l'État.